Dernière mise à jour le mars 29th, 2020 à 01:54 pm
I’m a big fan of two of Wes Anderson’s first two films, Rushmore and Les Tenenbaums royauxLe film a été apprécié pour l'excentricité et la sympathie des personnages, souvent mélancoliques, et pour la façon inattendue dont ils interagissent et se développent, et moins pour l'artificialité des mises en scène et les débris stylistiques qui en résultent. Les débris ont complètement pris le dessus dans La vie aquatique, une expérience intéressante et souvent drôle d'espièglerie et d'autoréflexivité du quatrième mur. Néanmoins, il m'a été difficile d'aimer beaucoup ce film ; personne n'avait l'air d'un être humain parmi les décors ludiques et semblait à la merci du style hyper-conscient.
Darjeeling Limited représente un retour partiel à la présentation de personnages que j'ai pu apprendre à aimer, et que j'ai aimé regarder, même si je n'ai pas tout à fait cru au changement qui s'opère sur eux à la fin du film. En gros, pour répondre à la question d'un lecteur dans les commentaires, Darjeeling raconte l'histoire de trois frères qui se sont éloignés les uns des autres suite au décès de leur père, mais cet éloignement a en fait été catalysé par le refus de leur mère d'assister aux funérailles. Un an plus tard, le frère aîné invite ses jeunes frères et sœurs à ce qu'il considère comme un voyage spirituel à travers l'Inde dans un train appelé le Darjeeling Limited. L'objectif final est de retrouver leur mère, jouée par ce qui semble être une Angelica Houston défoncée, qui est, de façon quelque peu invraisemblable, maintenant une religieuse catholique dans les montagnes, et ainsi restaurer et rajeunir leur unité familiale. En chemin, ils sont témoins directs d'une mort qui les aide à accepter la mort de leur père.
La spiritualité de ce voyage est rarement plus qu'un ersatz, surtout parce que le film lui-même nous invite non seulement à avoir pitié, mais aussi à ne pas croire en la sincérité des trois frères, qui se comportent fréquemment comme des touristes désemparés, superficiels et égocentriques. Des touristes dans leur propre vie, et pas seulement dans un pays étranger. Peut-être que cela fait partie du but recherché, mais si c'est le cas, le ton extatique de la fin ne semble pas mérité.
D'un autre côté, j'ai apprécié l'idée que l'on perd souvent son individualité lorsqu'on interagit avec les membres de la famille, et que les relations familiales agrégées peuvent créer des comportements et des schémas uniques, souvent autodestructeurs, difficiles à changer mais dont il est difficile de se défaire. Si tu as l'impression de ne pas être tout à fait toi-même lorsque tu rends visite à ta famille, ou si, quoi que tu fasses, les mêmes conflits se répètent sans cesse, alors tu reconnaîtras les dysfonctionnements. Malgré ces faits, et malgré le fait qu'ils ne se font pas confiance (cette caractéristique n'est jamais expliquée, elle est juste considérée comme allant de soi et fournit beaucoup de soulagement comique), l'affection qu'ils se portent est le seul aspect de leur relation qui semble authentique, en dépit de leurs constants coups de tête, ou peut-être à cause d'eux.
“Do you think we’d even be friends if we weren’t brothers?” one of the them asks about midway through the movie. The audience, by this time, I’d guess, is slowly shaking its collective head no.
“It certainly would have been easier,” says the oldest.
Cela m'a donc laissé songeuse, ce qui est la plus belle chose que je puisse dire de ce film. Oh, à part le fait qu'il m'a donné envie de visiter l'Inde.
Seul.